L’exercice de la profession des masseurs bien-être
Masseur bien-être : un vide juridique ?
Une activité non réglementée
Alors que les massages bien-être et relaxation représentent un marché en plein essor, il convient de souligner que cette profession ne dispose pas de réglementation destinée à encadrer son exercice. Ainsi, comme toute activité non réglementée, un nuage de doute et de scepticisme peut se poser sur ce métier et nuire à l’image professionnelle et sérieuse de la majorité des praticiens.
Les limites de la réglementation
Même s’il est vrai qu’un encadrement juridique offrirait une garantie aux clients concernant la compétence du masseur, et rassurerait par la même occasion les professionnels du secteur, cela pourrait également entraîner une uniformisation de l’offre de massages, au détriment de la variété qui fait justement la richesse de cette profession. En effet, avec une offre de massages particulièrement variée, et adaptée aux attentes et aux besoins des clients dans le but de leur offrir bien-être et détente, la profession de masseur bien-être bénéficie d’une image positive liée à cette diversité.
Un carte de bien-être très étendue
Une offre de massage infinie
Du massage oriental au Massage Suédois, en passant par le massage shiatsu, le massage reiki, le massage balinais, le massage ayurvédique ou encore le massage au miel, abdominal, sportif, aux pierres, pour femmes enceintes, pour bébés…, la gamme de massages proposée aux clients est infinie, et permet à chacun de trouver le type de massage qu’il recherche.
Au cœur de ces prestations : le bien-être
Dans tous les cas, l’objectif d’un massage bien-être ou relaxation est identique. Il s’agit, pour le masseur, d’apporter une détente dans tout le corps ou localisé sur une partie précise selon le massage, et pour le client, de profiter d’un moment de bien-être et de détente corporelle et émotionnelle, loin du stress quotidien.
Masseur-kinésithérapeute et masseur bien-être
Zoom sur le masseur kinésithérapeute
A ce titre, la profession de masseur bien-être/relaxation n’est en rien comparable avec celle de masseur-kinésithérapeute, si ce n’est la recherche d’un confort procuré au patient ou au client. Réglementé et rigoureusement encadré, le métier de masseur-kinésithérapeute consiste en effet à réaliser un travail sur l’anatomie du patient, dans le but de lui procurer un mieux-être, un soulagement, voire une guérison.
Zoom sur le masseur bien-être
Quant aux masseurs bien-être, ils n’ont d’autre ambition que de faire profiter à leurs clients de leur savoir-faire, dans une ambiance et avec un état d’esprit d’échange et de partage de moments riches, tant sur le plan émotionnel que sur le plan humain. Il s’agit donc bien là de deux professions bien distinctes, sollicitant des compétences spécifiques et différentes.
Entre complémentarité et concurrence
Les clients ne s’y trompent pas, et apprécient généralement la complémentarité de ces deux activités professionnelles. Toutefois, certains masseurs-kinésithérapeutes n’ont pas toujours vu d’un bon œil l’exercice de cette profession, considérant qu’il s’agissait là d’une activité concurrentielle, en raison notamment de l’absence de réglementation.
Eclaircissement juridique de la profession
Le procès Joël Savatofski
Ce fut notamment le cas en 2001, lorsqu’une fédération de masseurs kinésithérapeutes intenta un procès à un masseur bien-être, Joël Savatofski, lequel avait choisi de proposer des séances de massage minute sur les aires d’autoroute. La justice a finalement tranché en la faveur de M. Savatofski, estimant que cette activité était parfaitement légale et pouvait totalement co-exister avec l’activité de masseur-kinésithérapeute, dans la mesure où l’objectif visé était différent. D’autres procès ont suivi par la suite, et ont permis d’apporter des éclaircissements juridiques à cette profession.
De la jurisprudence actuelle à une organisation plus précise
Ainsi, même si nous sommes encore loin d’une réglementation claire, la jurisprudence contribue à déterminer les contours de cette profession liée au bien-être. A noter toutefois que deux fédérations se penchent sur le problème, la fédération française de massage bien-être (FFMBE) et la Fédération française des massages traditionnels de relaxation (FFMTR), dans le but de mettre en place une organisation de la profession, afin d’éviter tout débordement ou problème néfastes à l’image de ce métier de plus en plus sollicité.