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Les troubles musculo squelettique professionnel

Les troubles musculo-squelettiques (TMS) professionnels

Définition et état des Troubles Musculo-Squelettiques en France

Qu’est-ce que les TMS ?

Les Troubles Musculo-Squelettiques – ou TMS – englobent de nombreuses pathologies articulaires et constituent la maladie professionnelle la plus courante, à l’heure actuelle. En chiffres, cela représente 85 % des causes dans le régime général (43 241 cas) et 95 % dans le régime agricole (3 206 cas), selon la CNAMTS. Autrement dit, en 2010, 72 % des salariés déclaraient ressentir au moins une douleur associée aux TMS ; l’année suivante, 8 maladies professionnelles sur 10 étaient des TMS, soit 10 % de plus qu’en 2010 (source : le site de l’ANACT, Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail).

Une liste actualisée chaque année

Touchant des millions de travailleurs en Europe, ils sont reconnus, en France, à travers le tableau 57 relatif aux maladies professionnelles du régime général et le tableau 39 concernant celles du régime agricole. Ces documents – limitatifs – sont actualisés chaque année et la Sécurité Sociale concrétise, depuis quelques années, sa lutte contre les TMS par l’octroi d’une indemnisation.


Les facteurs des troubles musculo-squelettiques (TMS)

Des facteurs biomécaniques du métier

Les facteurs propices à l’apparition des troubles musculo-squelettiques sont d’ordre biomécanique. Cela se traduit concrètement, par exemple, par des mouvements de force ou fortement répétés, ou encore par des postures extrêmes. Des conditions qui peuvent être aggravées par le froid et les vibrations.

Des facteurs psychosociaux et organisationnels

Mais au delà des facteurs biomécaniques, les risques psychosociaux jouent également un rôle dans l’apparition des TMS. Des contraintes psychosociales, liées à l’organisation du travail et à son stress, comme le manque de pause ou d’alternance dans les tâches, le peu de marge de manœuvre, ou encore le manque d’autonomie, le degré d’exigence…


Les professions et secteurs les plus exposés aux TMS

Le secteur primaire et le secteur secondaire touchés

Les professions les plus exposées sont naturellement celles issues du secteur primaire et secondaire. Le syndrome du canal carpien (souffrance au niveau du poignet) touche, par exemple, surtout les agricultrices, les vendeuses, les jardiniers, les maçons ou encore, les cuisiniers.

L’essor des TMS dans le secteur informatique

Mais si l’industrie et l’agriculture sollicitent davantage les TMS, le nombre croissant de salariés concernés, œuvrant dans le secteur de l’informatique est à souligner. En effet, une mauvaise position, un travail sur écran les expose à des problèmes, au niveau des poignets ou de l’épaule, allant de la simple gêne à des affections chroniques (tendinopathie).


Les pathologies relevant des TMS

Une liste déjà riche

Les pathologies détaillées relatives aux troubles musculo-squelettiques concernent :

  • Le poignet, la main et les doigts (tendinite, syndrome de DeQuervain, Ténosynovite…)
  • Le coude (épicondylite, hygroma et épitrochléite)
  • L’épaule (tendinopathie de la coiffe des rotateurs)
  • Le genou (tendinite de la patte d’oie ou tendinite sous-quadricipitale ou rotulienne…)
  • Le pied et la cheville (tendinite achilléenne)
  • Les troubles systémiques (par exemple, la maladie de Lyme)

Une liste en perpétuelle évolution

Aujourd’hui, des études épidémiologiques établissent un lien entre les symptômes observés et la nature du travail effectué. Par conséquent, la liste des TMS n’est pas close et s’adaptera / s’étoffera, à la mesure des apparitions et des modes de travail dominants. Ces troubles participent intimement à la demande croissante de relaxation, notamment de massage bien-être car ces techniques peuvent fortement soulager ces maux.