La technique Bowen pour stimuler l’auto-guérison
Zoom sur Thomas Bowen
Le mari attentif
A l’origine de la technique Bowen, un homme. Thomas Ambrose Bowen. Sans qualification particulière, il prend conscience au début des années 50 que les crises d’asthme de sa femme sont directement liées à son alimentation. Au fil des années, il lui fait suivre un bon régime, agrémenté de quelques manipulations des tissus mous visant à la soulager. Dès lors, sa femme Jessie n’eut plus besoin de se faire ni hospitaliser ni prescrire des médicaments pour son asthme.
L’autodidacte
Presque parallèlement, Thomas Bowen fait une rencontre qui bouleversera sa vie : celle d’Ernie Saunders – un thérapeute manuel de talent – avec qui, il discutera longuement et qui lui permettra de commencer à mettre au point sa fameuse technique. Pour l’affiner, il étudiera en autodidacte, l’anatomie ; puis, quelques expérimentations plus tard, il développera une méthode unique visant, au début, à soulager / traiter de manière efficace, les différents maux de dos de ses collègues de travail. Il était alors ouvrier de métier.
La technique Bowen
Un soin holistique
Lorsque la demande fut telle que Thomas Bowen en fit son métier, il s’autoproclama « ostéopathe » avant de découvrir que l’appellation était réservée. Il devint donc un « thérapeute manuel ». Sa technique intéressa de nombreux professionnels de la santé. Cette méthode est en réalité une thérapie réflexe neuro-musculaire qui présente la particularité de proposer une « pause » entre chaque séquence / mouvement. Ce labs de temps offre au corps une meilleure intégration des informations données et ancre les résultats durablement.
Une technique encadrée
La technique Bowen est donc constituée de gestes simples mais précis, proposant des mises en tension douces des muscles et des tissus mous. Son apprentissage est aujourd’hui enseigné dans plusieurs pays dans le monde. Une formation qui nécessite 14 jours de présence, étalés sur au moins 6 mois : en effet, les élèves doivent pouvoir accumuler des heures de pratique pour acquérir la dextérité requise et obtenir la certification. Sans oublier que les praticiens doivent ensuite, suivre des séminaires de perfectionnement pour pouvoir continuer à pratiquer cette méthode.
Le but visé est un retour à l’équilibre
Stimuler l’auto-guérison
Comme la majorité des techniques corporelles, la méthode Bowen vise à retrouver un équilibre intérieur et profond. L’analogie la plus communément utilisée pour décrire son action est celle d’un musicien pinçant une corde de sa guitare – au bon endroit pour avoir la bonne note, et avec la bonne force, pour avoir la bonne percussion. L’ensemble produit alors une vibration qui s’amplifie et se répercute dans l’instrument tout entier. C’est cette stimulation qui pousse le corps à réveiller son mécanisme d’auto-guérison.
Applications concrètes
Son but ne sert pas à « traiter des conditions spécifiques, mais plutôt à stimuler l’organisme pour qu’il mette en place ses propres mécanismes de rétablissement » comme l’énonce le site officiel Bowtech.com. Mais concrètement, son action s’avère efficace dans de nombreux cas, comme par exemple, les blessures sportives, les problèmes de bassin ou d’épaules, les soucis digestifs ou de respiration ou encore les maux de tête.
Comment se déroule la séance ?
L’ambiance calme
Au delà de l’intervention sur le corps, la technique Bowen doit – avant tout – être réalisée dans un calme absolu. Car, selon son fondateur, la moindre interférence peut altérer les résultats des manipulations. Par conséquent, il ne faut compter aucun bruit, musique, paroles, odeurs ou autres stimulis. Sans compter le fait que le praticien observera des pauses après 3 ou 4 mouvements afin que le corps intègre l’information reçue : il se mettra alors en retrait voire sortira de la pièce pendant quelques minutes.
Les mouvements simples
Les moves pratiquées sont très simples mais extrêmement précises : elles consistent à placer deux pouces à un endroit avant d’exercer une pression perpendiculaire aux fibres et de relâcher sèchement. Ces manipulations se font à plusieurs endroits mais toujours de manière symétrique – d’un côté du corps et de l’autre.