Reconnaître et endiguer la fibromyalgie

Des douleurs diffuses dans tout le corps, une grande fatigue et des troubles du sommeil

Un syndrome reconnu depuis 1992 par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)

La fibromyalgie n’a été reconnue que récemment comme une vraie maladie, elle est encore mal connue et mal comprise. Elle est caractérisée globalement par des douleurs diffuses dans l’ensemble du corps, ainsi que par une grande fatigue généralisée et des troubles du sommeil. Le corps ne présente normalement pas de lésions ni d’inflammations qui pourraient expliquer ces symptômes, c’est pour cela qu’elle est difficile à détecter et à expliquer. C’est un syndrome qui a fait polémique dans le milieu médical, car certains médecins ne croyaient pas à son existence.

La fibromyalgie n’est pas grave en soi, mais très éprouvante

Ce n’est pas un syndrome grave pour la santé, mais qui est très éprouvant. Une personne souffrant de cette maladie est en effet incapable de pouvoir travailler à temps plein, et d’accomplir toutes ses activités quotidiennes. Elle touche environ 1 à 3% de la population, et touche davantage les citadins des pays occidentaux, surtout des femmes entre 30 et 50 ans, mais elle a été aussi diagnostiquée chez des enfants. Elle provoque une baisse de l’énergie (pour éliminer les blocages énergétiques, vous pouvez recourir au magnétisme), des performances physiques, des troubles digestifs, des syndromes anxio-dépressifs… C’est un réel handicap pour la vie de chaque jour.

Comment diagnostiquer la fibromyalgie ?

Les médecins ne sont pas d’accord entre eux et les symptômes sont difficiles à discerner

Les symptômes sont en réalité nombreux et peuvent aussi être ceux de nombreux autres troubles comme :

• Des rhumatismes articulaires
• Des maladies de système
• Le syndrome de l’intestin irritable
• Des migraines

Cela explique que le diagnostic de fibromyalgie soit long et difficile à poser. En Amérique du nord, les patients doivent attendre en moyenne 5 ans, avec des radios et des examens complémentaires pour qu’on leur attribue cette pathologie. Deux critères prévalent : une douleur diffuse pendant plus de 3 mois et au moins 11 points douloureux sur les 18 recensés.

Assez proche du syndrome de fatigue chronique 

La fatigue profonde et des douleurs articulaires et musculaires sont des symptômes que l’on retrouve également avec le syndrome de fatigue chronique. Il n’est pas toujours facile de le différencier de la fibromyalgie. Généralement la fatigue semble prédominer pour le premier syndrome, et la douleur pour le deuxième, mais ce sont des symptômes difficiles à quantifier et à évaluer, qui sont souvent laissés à l’appréciation du malade.

De nombreux facteurs peuvent être à l’origine de cette maladie

Un facteur génétique, des anomalies physiologiques du système nerveux

La fréquence de la maladie chez plusieurs personnes de la même famille a permis de démontrer la composante génétique de la fibromyalgie, mais pour l’heure les gènes responsables de la transmission ne sont pas encore connus. Certaines anomalies récurrentes ont également été constatées chez les personnes atteintes par ce syndrome, comme une diminution du taux de neurotransmetteurs, de glutamate ou de sérotonine, et des anomalies hormonales de l’hypophyse et du thalamus. Cependant aucune de ces critères ne permet à lui seul d’expliquer la maladie.

Un profil psychologique particulier

Il semblerait également, sans pour autant faire de généralités, qu’il y ait un lien fort entre la fibromyalgie, l’anxiété et la dépression, qui sont présentes dans environ un tiers des cas. Souvent les troubles anxieux se manifestent avant l’apparition des douleurs, tandis que la dépression se manifeste plutôt après le début de la maladie. Ce profil psychologique particulier serait plus porté au « catastrophisme », ou à la « dramatisation », surtout en présence de la douleur, ce qui a tendance à l’amplifier et accroît le sentiment d’impuissance et de détresse.

Comment prévenir ou soigner la fibromyalgie ?

Une prise en charge médicamenteuse pour atténuer la douleur

Malheureusement, aujourd’hui il n’est pas possible de soigner la fibromyalgie. En revanche, des médicaments ont été conçus pour aider les personnes atteintes de ce syndrome à pouvoir vivre quasiment normalement, pour aider à mieux gérer la douleur et les troubles du sommeil. Des antalgiques, ou des antidouleurs puissants permettent d’atténuer la douleur mais ne peuvent pas être utilisés à long terme. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens comme l’ibuprofène ou le naprofène peuvent atténuer les raideurs et douleurs musculaires, et sont surtout recommandés si la personne souffre en sus d’une maladie inflammatoire.

Une prise en charge multidisciplinaire et non médicamenteuse

Étant donné que les médicaments ne permettent pas, à eux seuls, d’améliorer suffisamment la qualité de vie des personnes atteintes de fibromyalgie, il est nécessaire d’avoir des approches complémentaires pour apprendre notamment à se relaxer et à mieux gérer la douleur. Si de fortes douleurs se manifestent, des bains en eau chaude, de la balnéothérapie ou un massage aux pierres chaudes peuvent apporter un soulagement rapide, avec ou sans exercices musculaires. L’exercice physique est aussi essentiel, à condition de suivre un programme sportif adapté à sa condition. Vous pouvez par exemple faire des exercices d’aérobic, ou de l’aquaforme.