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Pranayama

Le pranayama, pour redonner le contrôle à son énergie intérieure

Contrôler sa respiration

L’un des exercices du yoga, avec les Asanas, les enchaînements de postures

La plupart des techniques de yoga sont composées d’asanas, c’est-à-dire de postures physiques, et d’exercices de pranayama, c’est-à-dire le contrôle et la régulation consciente de la respiration. Il ne faut pas seulement penser en termes de dynamisme et de performance, mais bien de gestion du souffle, ce qui permet de mieux gérer aussi ses émotions et son ressenti. Cet apprentissage accroît donc le calme, la puissance et l’équilibre intérieur d’une personne. Il existe plusieurs techniques, qui peuvent avoir pour objectif de dynamiser, ou au contraire de détendre et d’équilibrer.

Apprendre ou réapprendre à bien respirer

Le travail sur la respiration qui est celui du pranayama, qui accompagne les postures de yoga, permet aux poumons de mieux s’élargir pour emmagasiner de l’oxygène et à la cage thoracique d’acquérir une meilleure élasticité. La respiration, c’est l’air inspiré et expiré par le corps, un mélange d’éléments comme l’oxygène et le gaz carbonique. Du point de vue physiologique, à l’endroit des alvéoles pulmonaires, c’est l’oxygénation du sang qui entretient la vie en régénérant le sang vicié et en permettant le bon fonctionnement des cellules. Une bonne respiration est donc vitale !


Le pranayama : apprendre des techniques de respiration précises

Inspirations, « puraka », expirations, « rechaka » et rétentions du souffle « kumbhaka »

Une respiration complète de pranayama est formée d’une inspiration, d’une expiration et d’une rétention du souffle. La tradition yogique affirme que c’est « puraka » qui stimule l’organisme, « rechaka » qui permet d’éliminer l’air vicié ainsi que les toxines, et « kumbhaka » qui distribue l’énergie au corps entier. Mais la pratique de ces techniques de respiration et de contrôle du souffle n’est pas anodine, il est recommandé de l’apprendre sous la surveillance d’un professeur. La plupart de ces techniques visent à allonger la durée de la respiration pour augmenter la vitalité de l’organisme, grâce à une oxygénation plus longue.

Des techniques qui produisent une augmentation de vitalité dans le corps

Les techniques de pranayama vitalisantes produisent une augmentation de vitalité, en boostant la circulation du souffle et de l’énergie dans le corps ; ainsi le flux sanguin est tonifié et mieux réapprovisionné en oxygène, et peut donc stimuler les fonctions vitales de l’organisme, qui ont besoin d’oxygène pour fonctionner. Le cerveau fonctionne également mieux, et le corps se réchauffe rapidement car il brûle davantage de calories ; en revanche c’est un exercice pour les personnes sujettes à l’hyperventilation.


Les bienfaits du pranayama

Sur l’équilibre émotionnel

En harmonisant les fonctions vitales et en régulant le flux sanguin, souvent problématique en cas de stress ou d’anxiété car les vaisseaux se contractent et laissent moins le sang s’écouler, le pranayama permet de calmer le système nerveux, ainsi que d’orienter et d’équilibrer les énergies psychiques et enfin développe un meilleur équilibre entre le corps, les émotions et les pensées. La rétention interne de souffle, dite « antara kumbhaka » est très bénéfique pour les hypotendus, et la rétention externe, ou « bahya kumbhaka » a des bienfaits apaisants sur les nerfs.

Sur le corps et le cerveau

En calmant le mental, le pranayama apporte la clarté intellectuelle, favorise le discernement et la résolution positive des problèmes, grâce à l’équilibre qu’il permet des deux hémisphères du cerveau. L’augmentation du flux sanguin permet une meilleure hydratation et oxygénation du cerveau ; ce dernier utilise 20% de l’oxygène total du corps, donc c’est le muscle le plus gros consommateur de l’organisme. Cette pratique rythmée de la respiration régénère le corps et favorise l’élimination des toxines par la purification du sang, et opère un massage des organes vitaux. Cela permet un rajeunissement des tissus, et favorise les processus de guérison.


La discipline du souffle à travers la connaissance et le contrôle de l’énergie universelle, le prana

Un mouvement respiratoire orienté vers le souffle vital qui le soutient et le précède

Le Prana est décrit en premier dans les Upanishads, et son énergie subtile n’est pas très éloignée de celle du Qi, que l’on cherche à réguler par l’acupuncture et la réflexologie. Le prana circulerait dans le corps grâce à un réseau de canaux, les nadis (semblables au méridien chinois). Dans la philosophie yogi, le souffle ou l’air sont un simple investissement du Prana dans le corps. Il peut y avoir trois formes différentes de respiration dans le pranayama : abdominale, thoracique ou supérieure. La première permet de réduire la tension artérielle, la deuxième de dégager la pression du cœur, et la troisième de renforcer les nœuds lymphatiques.

Le diaphragme, musclé clé de la respiration

Dans chacune des techniques de respiration, le diaphragme est toujours sollicité et permet de réguler les inspirations et expirations. Dans la respiration du cri, « bhastrika pranayama », la respiration du front brillant « kapalbhati pranayama », « L’anulom ailom pranayama » (c’est-à-dire la respiration avec l’alternance des narines), la respiration extérieure, de l’abeille ou encore la respiration psalmodiée, où l’on expire avec le « Ôm », il est toujours nécessaire de contracter le diaphragme et de savoir bien le solliciter pour réguler son souffle.