L’architecture complexe des muscles du dos : un système de poupées russes !
Le dos et ses muscles : une architecture tripartite
Les muscles du dos vus de haut
Le dos est composé de nombreux muscles. Ces muscles se répartissent grosso modo en trois segments : le haut, le milieu et le bas. Ces trois parties du dos correspondent en effet à trois groupements musculaires qui à eux seuls parviennent à réaliser quasiment tous les mouvements que l’on assigne à notre dos : le « trapèze » gère la partie supérieure du dos, le « grand dorsal » opère du centre du dos jusqu’à sa partie inférieure, et enfin les « lombaires » dominent le bas du dos.
Les muscles du dos vus de près
Si l’on se rapproche maintenant de ce dos segmenté, on s’aperçoit qu’une multitude de muscles secondaires complète l’architecture tripartite. L’anatomie répartit tous ces muscles en deux catégories qu’elle nomme : « superficielle » et « profonde ». Ces deux catégories se subdivisent à leur tour en trois couches : « superficielle », « intermédiaire » et « profonde ». Les muscles compris dans ces différentes couches se subdivisent à leur tour en strates…
Les muscles du dos « superficiels »
Le découpage anatomique
Comme leur nom l’indique, les muscles superficiels (qu’on appelle aussi « extrinsèques ») se situent juste sous la peau et la déforment quand ils se contractent. Ils se décomposent en trois couches. Les plus superficiels étant : le Trapèze, le Grand dorsal, le muscle élévateur de la scapula et les rhomboïdes. Les « dentelés postérieurs » représentent les couches intermédiaire et profonde des muscles extrinsèques du dos, les intermédiaires étant des muscles pour l’essentiel respiratoires.
Leurs principales fonctions
Pour simplifier, disons que les muscles superficiels du dos ont principalement pour fonction, pour le Grand dorsal, de permettre de baisser les bras et de ramener les coudes et les épaules vers l’arrière. Tandis que les Trapèzes ont pour premier rôle de faire lever les épaules et de permettre leur rotation, ou/et de rapprocher les omoplates. Les dentelés postérieurs quant à eux assurent principalement le mouvement des côtes et déterminent ainsi le processus musculaire respiratoire.
Les muscles du dos « profonds »
De subdivisions en subdivisions
Les muscles profonds ne sont visibles que lors d’une blessure conséquente ou d’une intervention chirurgicale. Ils contrôlent en sourdine les mouvements de la colonne vertébrale et sont les véritables garants de la posture. Ils s’étendent de la base du crâne au bassin et se répartissent eux-mêmes en une couche superficielle : les muscles splénius, une couche intermédiaire : le muscle érecteur du rachis (la plus grande masse musculaire dorsale, elle-même subdivisée en trois muscles qui eux-mêmes se subdivisent, etc.) et une couche profonde : les muscles spinaux – longs, intermédiaires, courts – et leurs acolytes « inter-transversaires » et « inter-épineux ».
Des fonctions multiples, non exhaustives
Les muscles splénius régissent les mouvements d’inclinaison de la tête et du cou. Le muscle érecteur du rachis contrôle le mouvement du dos en flexion et intervient dans l’inclinaison latérale de la colonne vertébrale. Les muscles spinaux permettent la rotation des régions cervicales et thoraciques de la colonne vertébrale, stabilisent les vertèbres et contribuent aux mouvements locaux d’extension et de rotation de la colonne. Ils contribuent également à l’inclinaison latérale de la colonne vertébrale et participent à l’inspiration en élevant les côtes.
Quand les muscles du dos réclament notre attention
Le mal au dos
Les douleurs de dos sont peut-être le mal musculaire du siècle, plus répandues que toutes les autres douleurs musculaires. Ceci étant lié, bien souvent, à des problématiques de posture, drastiquement accrues par la civilisation sédentaire informatique. Le plus souvent, nous ressentons spasmes et contractures, ces dernières entrainant un véritable cercle vicieux : la contracture en réaction à la douleur provoquant une nouvelle douleur. Ainsi, les muscles du dos sont responsables de l’inconfort le plus manifeste dans nos vies modernes : il est donc impératif d’en prendre soin.
Mon dos au quotidien
Que ce soit en prévention ou pour répondre à des douleurs de dos chroniques ou ponctuelles, quelques principes restent indétrônables : tout d’abord, garder son dos en mouvement et ne pas prolonger les immobilisations, même en cas de douleurs. Quelques jours de repos total maximum ! Il faut entretenir la mobilité du dos par tous les moyens, et notamment par l’alternance de mouvements d’assouplissement (étirement) et de tonification (renforcement musculaire). Sans oublier de prendre le temps de soulager les muscles du dos par des exercices réguliers de relaxation et de respiration. Pratiquer une activité sportive non agressive, à commencer par la natation et la marche à pied, fait également partie de ce qui nous permet d’entretenir efficacement les muscles du dos, de ne pas les laisser perdre de leur élasticité ni de leur vigueur quand ils sont trop longtemps à l’arrêt par ailleurs pendant la journée.