D’Alfonso Caycedo à la sophrologie caycédienne
Les débuts d’Alfonso Caycedo
De la médecine à l’hypnose
Né à Bogota en Colombie en 1932, Alfonso Caycedo se destine très rapidement à des études de médecine, qu’il fera en Espagne, à la faculté de médecine de Madrid. Une fois le diplôme obtenu, il se spécialise en psychiatrie et en neurologie. Profondément marqué par les traitements thérapeutiques de choc – tels que les électrochocs ou les comas insuliniques – il se tourne vers l’hypnose clinique, afin de trouver d’autres options, plus douces.
Naissance d’une vocation
Un an, après avoir fondé la Société Espagnole d’Hypnose Clinique et Expérimentale, Alfonso Caycedo crée le terme Sophrologie en 1960 et, dans le même mouvement, un département dédié à Madrid. Construit à l’aide des racines grecques, SOS – PHREN – LOGOS soit respectivement « harmonie », « esprit » et « études », il rejette ainsi la dimension mystérieuse, voire magique associée à l’hypnose, tout en restant proche de ce concept.
Le voyage éducatif d’Alfonso Caycedo
De l’Espagne à la Suisse
Poussé par la même volonté d’améliorer la qualité de vie de ses patients, Alfonso Caycedo entreprend un voyage éducatif à travers le monde, afin d’éprouver les différentes techniques existantes. Son étape en Suisse lui fait rencontrer le père de la psychiatrie phénoménologique – Ludwig Binswanger – un homme qui va considérablement influencer Alfonso Caycedo dans sa démarche de recherche sur la conscience humaine et sur sa capacité à varier dans un but thérapeutique.
De la Suisse à l’extrême Orient
Encouragé par le Suisse et par sa femme, Colette, le docteur colombien va poursuivre sa route en Orient : sa rencontre avec les grands Yogis et le médecin du 14ème dalaï-lama, mais aussi la découverte de techniques, comme le tummo et le zazen japonais, vont achever de façonner sa propre méthode. Tout en occultant l’aspect philosophique ou religieux, il retiendra de ces expériences, l’importance du corps, qui occupera les premiers degrés de son enseignement.
Le développement de la Sophrologie caycédienne
Les 12 degrés de la méthode
De 1967 à 2000, le docteur Alfonso Caycedo met en place les 12 degrés de sa méthode, baptisée « Relaxation Dynamique de Caycedo ». Un procédé qui suppose un entraînement régulier, permettant à ses adeptes de gravir les différents échelons. Les 12 étapes réparties en 3 cycles : le premier qualifié de « fondamental » (4 degrés), le second dit « radical » (4 degrés) et le troisième appelé « existentiel ».
Un but aujourd’hui élargi
Le but de la Sophrologie caycédienne est de trouver, « le chemin vers la conquête d’un équilibre personnel et une vivance profonde de nos valeurs », selon les propres termes de la fondation dédiée à cette méthode. Aujourd’hui, forte de ses 50 années d’existence, elle s’est progressivement développée, pour atteindre des champs d’application plus vastes, relatifs au monde médical, sportif ou simplement, du bien-être quotidien.
La fondation Alfonso-Caycedo
4 objectifs
Les objectifs de la fondation Alfonso Caycedo, créée en 1989 et conduite par la propre fille du docteur colombien, sont : protéger légalement la Sophrologie Caycédienne, déléguer son exercice – par le biais de nominations et contrats – dans les académies, écoles et centres de Sophrologie Caycédienne, délivrer les certificats, diplômes et titres, ainsi que les cartes professionnelles autorisant son exercice.
4 structures pour les appliquer
Pour mener à bien ces objectifs, la fondation a créé 4 structures : la FMSC (Fédération Mondiale de Sophrologie Caycedienne), la Sofrocay®, le conseil académique et le CSDS (Conseil Supérieur de Déontologie Sophrologique) dont le rôle est bien encadré afin de sauvegarder – et diffuser – au mieux le précieux legs d’Alfonso Caycedo.